Il n’y a nulle part où elle peut venir, il n’y a nulle part où elle sent la terre contre ses pieds.
Elle brille, elle brille bien adroitement avec le reste, mais elle sait qu’elle peut le faire différemment.
Elle survie avec les pluies, elle se démène sans cesse à garder la tête bien droite, que fait-elle seule ou accompagnée de n’importe quel homme. Qu’a-t-elle a raconté quand le jour se termine. Que se passe-t-il quand les éclats de rire ne l’atteignent plus, que les ruines ne sèment plus aucune lueur. Le clocher ne peut plus la réveiller de ses fantasmes, que ses rêves lui font mal, que la réalité est mensongère et sournoise. Elle s’est endormie, un jour dans la rivière, mal de crâne et blessure sur les doigts. Des croûtes au bout des mains, il n’y avait plus de mal, plus de frayeur, plus de saveur, plus de lieus à regarder. Un regard sur sa montre, comme pour arrêter l’aiguille 5 minutes. Le temps d’arrêter de penser. Un instant pour oublier le mal qu ‘elle se fait. Ariane et le fil, qui pataugent dans son inconscient, des gants, en plastique pour dérober ses organes vitaux. Essayer de sauver son souffle, courir après. Contre le muret, derrière la maison en bois, se cachent tous les morts qu’elle a enterrés, ceux qui se sont confrontés a ses yeux, a son esprit torturé, incertain, flou, brûlant. L’odeur des cendres traîne encore autour des sapins, musique de chambre, violons éclatés contre les troncs, le passé s ‘éclaire encore. Il n’y a plus a essayé de démêler ce qui est impensable, ce qui est déjà rompu. Entraîné dans les bombes. Sur la mer d’Irlande, un livre, un couteau, et le bruit du ciel qui se vide. Ariane sent les familles dans leur lit respectif, les enfants qui pleurent, tous aussi déçus d’un deuil imaginaire. D’une souffrance inachevée. Pas vivre. Survivre, avec l’ombre d’une crainte qui dure.
